La principale caractéristique du phénomène de la foudre est sa dispersion autour du globe : les régions équatoriales et tropicales, qui connaissent des températures élevées et de forts taux d’humidité sont les plus propices à l’apparition de phénomènes convectifs. Ce sont donc logiquement les plus foudroyées (Amérique Centrale, Afrique centrale et Asie du Sud Est).

A l’inverse, les régions tempérées connaissent une activité plus réduite, principalement aux périodes estivales.

Enfin, les zones les plus septentrionales ne représentent qu’une infime partie des phénomènes orageux. En 2010, l’Arctique représente … 0.2% seulement des coups de foudre, selon les information du système satellitaire World Wide Lightning Location Network (WWLLN).

Mais dans un récent article publié par la Geophysical Research Letter en Mars 2021, les chercheurs notent une explosion du niveau de foudroiement dans ces régions : 800% d’activité en plus pour l’Arctique en 2020 !

L’explication semble directement liée au réchauffement climatique : élévation des températures, fonte des glaces … créent des conditions plus favorables à la formation de convections et de cellules orageuses.

Selon la conclusion de cet article, « si le risque grandissant lié à la foudre n’est pas pris en compte, les populations nordiques et la navigation maritime risquent de devenir particulièrement vulnérables à cet aléa ».

Source : https://sciencepost.fr/en-arctique-le-nombre-dorages-augmente-a-un-rythme-inquietant/