La protection contre le phénomène naturel de la foudre repose sur la bonne connaissance du phénomène et de son incidence, en fonction des saisons et des régions dans le monde. La notion de « densité de foudroiement » est primordiale dans l’analyse du risque foudre pour une structure ou des personnes : on comprend aisément que le risque augmente avec la fréquence du phénomène orageux.

La cartographie de la foudre est un élément stratégique. Le « niveau kéraunique » (nombre de jours par an durant lesquels la foudre est entendue) fut la première « mesure » de l’activité orageuse mais elle manque de précision et de fiabilité.

L’avènement des satellites météorologiques a permis de mesurer les orages de l’espace et de définir des valeurs moyennes de « densité de foudroiement » sur des périodes longues. « La toute première carte de la répartition de la foudre sur Terre a été publiée en 2001 grâce aux satellites Orbview-1 et Nasa TRMM. Vingt ans après, le même capteur LIS (Lightning Image Sensor) amélioré est désormais utilisé sur la Station spatiale internationale (ISS) pour cartographier la foudre sur le long terme, sur plusieurs dizaines d’années. Combinées à plusieurs autres capteurs, dont l’OTD (Optical Transient Detector), les données de la Station spatiale internationale ont permis de réaliser une carte de la foudre dans le monde de 1995 à 2020. »

Cette nouvelle carte présente deux évolutions majeures :

  • Elle rend compte plus fidèlement de l’activité orageuses des régions de hautes latitudes (Canada ou Argentine par example)
  • Elle comptabilise tous les coups de foudre, incluant les évènements intra ou inter-nuages.

En surbrillance, les zones les plus foudroyées autour du globe restent l’Afrique centrale dans la région des Grands Lacs, l’Amérique avec la région du lac Maracaibo (Venezuela) qui reste l’endroit le plus impacté au monde et l’Asie du Sud Est dans le détroit de Malacca.

Source : Futura Planète