Rétrospective 2020 des phénomènes orageux dans le Monde
Après l’année record 2019 en Europe, attribuée au réchauffement climatique, la foudre a fait la une de l’actualité malheureusement en Californie en Août puis en Australie en Novembre et Décembre : dans les deux cas, une intense activité orageuse avec plus de 12,000 coups de foudre en Californie en 3 jours, a entrainé des feux de forêt. En Californie, entre 6 et 8500km² ont été détruits par ces feux.
L’Organisation Météorologique Mondiale a également enregistré deux nouveaux records, publiés dans la revue scientifique Geophysical Research Letters de l’Union américaine de géophysique dans la perspective de la Journée internationale de la protection contre la foudre :
- Le 31 octobre 2018, un éclair a couvert une distance horizontale de 709 ± 8 km (440,6 ± 5 miles) dans le sud du Brésil, soit la plus grande longueur jamais enregistrée dans le monde pour un seul éclair. Cela équivaut à la distance entre Boston et Washington aux États-Unis ou entre Londres et la frontière suisse près de Bâle;
- Le 4 mars 2019, le nord de l’Argentine a été le théâtre d’un éclair d’une durée de 6,73 secondes, soit la durée la plus longue jamais observée pour un seul éclair.
La revue Global Change Biology a publié en 2020 une étude passionnante des chercheurs du Smithsonian Tropical Research Institute (STRI) à Panama. Ces études mettent en lumière le rôle et l’influence de la foudre sur l’écosystème des forêts tropicales et savanes. Ils estiment que832 millions d’arbres tropicaux sont foudroyés annuellement. Approximativement un quart de ces arbres ne survivent pas à ces décharges. Pour ces chercheurs, la foudre joue donc un rôle destructeur qui influence la structure et le développement des forêts tropicales et donc de la biomasse mondiale.
Enfin, en Novembre 2020, la mise en orbite du satellite Taranis est malheureusement un échec. Le satellite qui a été baptisé en référence au dieu gaulois de la foudre faisait partie d’un programme d’étude des orages du Centre national d’études spatiales (CNES). Les chercheurs français voulaient étudier de plus près les couches supérieures de l’atmosphère et leur rôle et liens avec les orages.