Les risques d’orage ont obligé les organisateurs à stopper le troisième tour du Tour Championship (PGA – 24 Aout 2019) alors que toutes les parties s’étaient élancées. Une demi-heure après l’interruption, la foudre s’est abattue sur le parcours d’East Lake, blessant six spectateurs.

Cet incident n’est pas unique. En 1975, trois joueurs dont Le Trevino sont blessés par la foudre lors de la seconde journée du Western Open sur le parcours du Butler National à Oak Book (Illinois). En Juin 1991, un spectateur est tué par la foudre lors du premier tour de l’US Open sur le parcours du Hazeltine National à Chaska (Minnesota). La même année, en Août, une autre sectateur est également tué par la foudre lors du premier tour du PGA Championship sur le parcours de Crooked Stick. Plus récemment, des décès ont également été rapportés de Singapour sur les parcours de Tanah Merah Country Club (2009) et Laguna National Country Club (2011).

Cette liste est loin d’être exhaustive. Elle illustre malheureusement les limites de la prévention : tous ces parcours sont équipés de détecteur d’orage qui permettent d’alerter joueurs et spectateurs. C’est insuffisant alors que des solutions techniques existent et sont installées sur des dizaines de parcours aux USA, en Europe ou en Asie. La technologie des Paratonnerres à Dispositif d’Amorçage PDA permet d’installer une protection des zones sensibles des parcours (tee off et green). C’est donc bien le manque d’investissement et non la fatalité qui explique qu’en 2019, de tels accidents soient encore d’actualité. Les autorités publiques et sportives doivent évoluées et rendre l’installation de systèmes de protection contre la foudre obligatoire sur les parcours. Les paratonnerres sont systématiquement installés sur les stades. Pourquoi des parcours de golf attirant également plus de 200 000 spectateurs (plus de 270 000 en France en 2018 pour la Ryder Cup) ne proposent-ils pas le même niveau de sécurité ?